Comprendre les relations ordinales d’images séquentielles
en créant un film d’animation via le logiciel I stop Motion
Descriptif du projet pédagogique
Il s’agit de mettre les élèves de moyenne section en situation de produire un mini film d’animation (3 à 5 photos) pour conceptualiser la notion d’ordre chronologique en situant des événements dans le temps : « avant » « après », « début » « fin ».
Les montages ont été réalisés sur une tablette i-pad avec le logiciel i-stop motion.
Coordination: Carine Carricart, Directrice de l’école maternelle d’application Bourran
Déroulement du projet
Le diaporama du projet (clic droit enregistrer le lien sous pour récupérer le fichier) , CF note bas de page
Les documents réalisés par les élèves
Quelques exemples:
[videojs mp4= »http://video.crdp-aquitaine.fr/videos/uml/projmatbourran2015.mp4″ poster= »http://video.crdp-aquitaine.fr/preview/projmatbourran2015.jpg » width= »720″ height= »576″ autoplay= »false »]
Pédagogie:
C’est souvent avec le cinéma d’animation que les élèves font leurs premiers pas dans le monde de la consommation télévisuelle ou cinématographique.
Mettre en cohérence les pratiques sociales et culturelles des enfants avec les programmes de l’école est un enjeu éducatif important.
En produisant, les enfants touchent du doigt les multiples étapes de la création cinématographique. Ce faisant, ils apprennent à distinguer réalité (les objets tels qu’ils sont placés) et fiction (l’illusion de mouvement dû au défilé rapide des images).
Dans l’activité proposée ci-dessus, il n’y a qu’un ordre possible. Il s’agit d’une succession logique évidente pour l’élève puisque c’est lui-même qui crée cet ordre logique en prenant successivement les photographies.Pour ne pas induire une confusion cognitive, il faudra enrichir cette activité initiale par:
- des images séquentielles à remettre dans leur ordre logique en s’appuyant sur les détails contenus dans chaque image. D’après Jean-Louis Paour (co-auteur de Ordo: Histoires en images et alignements pour développer la compréhension des relations d’ordre en Grande Section. Paris : Hatier) deux formes sont bien représentées chez tous les enfants pour les choisir comme appuis pour aider à développer la conceptualisation des relations ordinales: les listes ordonnées connues de l’enfant (comptines, début de la série numérique, suite « petit-moyen-grand », suite des jours, etc.) ainsi que sa connaissance du déroulement ordonné de scénarios sociaux (Nelson, 1986) (toilette, repas, habillement, courses, jeux, visite, etc.) et d’histoires dont les étapes ont été bien mémorisées.
Cette activité complémentaire aussi pourra être menée en utilisant le logiciel d’images séquentielles d’Olivier Dussutour, FIP de la mission TICE 1er degré de l’académie de Paris.
Ce logiciel « Images séquentielles » (téléchargeable librement) a été conçu pour permettre de créer des séances variées et ajustées. S’il est possible de choisir des thèmes parmi ceux proposés par le concepteur du logiciel, l’atout majeur réside dans la possibilité de créer ses propres thèmes, à partir de dessins d’élèves ou de photos prises en classe par exemple. L’enseignant pourra proposer à ses élèves différents nombres d’images à classer (entre trois et cinq).
– Mais aussi des activités avec des images séquentielles dont plusieurs mises en ordre sont possibles. Ce type d’activité induit la pluralité d’interprétation des images, si inportante pour comprendre certains albums de jeunesse par exemple. Les élèves doivent pouvoir essayer différentes solutions et en discuter à plusieurs. La prise de conscience d’une succession logique de scènes nécessite de comprendre ce qui explique ces successions : les notions de causalité, possible/impossible, réversibilité/non réversibilité. Quand un canard rencontre d’abord un cochon puis une vache, la succession est arbitraire (et non logique), ces deux moments peuvent être inversés sans rien changer à la narration. Ce sont les mots de la logique utilisés par les enfants parce que, comme, eh ben alors, etc. qui constitueront la marque de cet apprentissage.
Technique
Le principe de l’animation image par image est de prendre une succession de photos. On déplaçe légèrement les personnages ou les accessoires à chaque prise de vue. On fait ensuite défiler cette succession d’images à une cadence rapide (25 images par seconde). Ce défilement rapide crée l’illusion du mouvement. Le concept est proche de celui du dessin animé.
Avantages:
- ce dispositif devrait permettre de se concentrer sur l’animation et la prise de vue, le matériel se faisant oublier.
- la gestion sur tablette se prête bien à l’apprentissage: les nombreuses erreurs de manipulation sont sans conséquence sur le produit final car toujours récupérables.
- Application à 12.99€: https://itunes.apple.com/fr/app/istopmotion-pour-ipad/id484019696?mt=8
- Apprendre à s’en servir est enfantin : allumer, déverrouiller, connaître le bouton principal, gérer la pression du doigt, ouvrir / fermer une application, se repérer dans le contenu. Les enfants sont autonomes très rapidement.
L’adulte installe sur l’iPad des restrictions : il ne peut pas y avoir de « mauvaise manipulation » qui endommagerait son contenu. De ce fait, il y a une grande liberté à l’utiliser, une confiance envers ces petits doigts qui s’en servent au quotidien. Le fonctionnement de la tablette est intuitif.
Au démarrage:
→ «New movie»
→ «Start» (en s’assurant d’être en mode manual)
→ «Capture» pour prendre des photos
Options (boutons « tools ») :
– verrouiller contraste : pour éviter différence de luminosité entre les photos.
– « pelure d’oignon » : permet de voir en filigrane la dernière photo prise.
– grille : place des repères sur l’image.
Pour visionner le résultat animé :
→ « Stop » pour voir le résultat animé
Le curseur « Speed » permet de régler la vitesse d’animation en fps (frame per second : image par seconde).
Pour reprendre le tournage où vous l’avez laissé : appuyez sur l’appareil en haut à gauche de l’écran, puis « Resume ».
Fiche rédigée par Carine Carricart
Présentation powerpoint réalisée dans le cadre d’une formation sur la notion de projet auprès d’étudiants et professeurs Stagiaires en Master 2 MEEF (tronc commun, novembre 2014).